|
Anne Staquet
L'utopie ou les fictions subversives
Comment en est-on venu à considérer les
utopies comme d’esprit totalitaire ? Elles étaient pourtant des
tentatives pour inventer des sociétés humaines plus heureuses. Pourquoi
estimons-nous que les utopies ne sont plus possibles au XXe
siècle, et que seules les anti-utopies peuvent donner un prolongement
négatif à ce genre ? En réalité, il existe des utopies
contemporaines. — Ce livre analyse les préjugés dominants au sujet de
l’utopie. Il démonte la campagne critique menée par les anti-utopies et
examine les utopies en tenant compte de leur caractère fictif et du
rôle essentiel qu'elles jouent dans la formation de l’imagination
politique. On découvre alors que, envisagées dans l’ensemble de leurs
dimensions, les utopies se présentent sous une forme souvent opposée au
cliché qu’on leur impose. Et l’on comprend pourquoi aussi,
contrairement à ce que l’on entend souvent même par les spécialistes,
il existe bien des utopies au XXe siècle, qui, loin de
tomber sous les critiques des anti-utopies, donnent des solutions
originales aux problèmes que posent les utopies. — L’ouvrage ne se
contente pas de mettre en évidence le rôle subversif de la raison et de
la fiction dans la pensée utopique, il s'en sert lui-même, en prenant
alternativement la forme de l’essai et de l’invention littéraire ou
plutôt fictionnelle. Il aborde successivement les anti-utopies — Le
meilleur des mondes de Huxley, et 1984 d’Orwell —, les
utopies classiques — l’Utopie de More, et La Cité du Soleil
de Campanella —, et les utopies contemporaines — Le jeu des perles
de verre de Hesse, et La Québécie de Lachance.
ISBN 2–88093–119–3 (978-2-88093-119-3),
14/21 cm, 183 p., br., 2003,
►Recensions
►Table des matières
►Début du livre en format pdf
►Commentaires
►Auteur
____________________________
|